Nous quittons les "Îles sous le vent" après une courte escale à Bora Bora (1 nuit) pour atterrir dans l'archipel des Tuamotu, de renommée internationale dans le monde des plongeurs. C'est là que se trouvent les célèbres spots de Rangiroa et de Fakarava (2 atolls dont les passes regorgent de gros poissons).

C'est donc tout excités et impatients que nous arrivons au camping de Rangiroa, où nous posons nos tentes sur une plage corallienne. Le confort n'est pas forcément au rendez-vous mais nous savons que ces 4 nuits de camping seront les dernières du périple (une pension complète nous attend à Fakarava!).



L'atoll de Rangiroa est superbe, notre survol en avion nous fait découvrir un lagon immense, et une étroite bande de terre qui regroupe village, pensions et clubs de plongée. Tout en longueur, avec d'un côté le lagon, de l'autre l'océan, Rangiroa est un atoll "classique", mais ne ressemble pas aux îles que nous connaissons. Ici pas de relief, juste de l'eau à perte de vue.

Les passes désignent les endroits où l'océan et le lagon se rencontrent (sorte de déchirure dans la bande terrestre). C'est là que se déroulent les plongées, qui s'adaptent au rythme des marées, que le courant soit "sortant" (du lagon vers l'océan) ou "entrant" (l'inverse), afin de permettre au plongeur de profiter au mieux de ses trésors.

4 plongées sont au programme au cours de nos 3 jours sur place. Comme pour nous souhaiter la bienvenue, les dauphins sont là dès notre mise à l'eau! Nous qui n'en n'avions jamais vu en plongée, nous sommes servis! Certains passent juste au-dessus de nos têtes avant de nous laisser longer le récif océanique jusqu'à l'entrée de la passe. Nous apprécions tout particulièrement l'impression de liberté totale dans le grand bleu... L'occasion est belle pour découvrir un type de plongée plus sportif qu'à l'accoutumée, en profitant du courant entrant pour réaliser une"dérivante" (départ de la plongée dans l'océan, fin dans le lagon). Le courant est fort et il faut gérer sa stabilité ainsi que sa profondeur pour ne pas consommer trop d'air et pouvoir profiter de l'environnement qui défile. Comme dans un film en accéléré, nous regardons passer de nombreux poissons, des reliefs variés, et Myriam pourra même se targuer d'avoir aperçu le corps d'un requin tigre de plus de 4 mètres! 4 plongées plus tard, l'heure est malheureusement venue de dire au revoir au "mur de requins gris" (à l'entrée de la passe des centaines de requins se laissent dériver).

Lors d'une journée pour une fois non consacrée à la plongée, nous partons en excursion sur l'île au récif, petit paradis que nous atteignons en une heure de bateau. Au programme: Farniente, pêche de bigorneaux sur une formation récifale impressionnante, dégustation d'oursins et baignade au milieu des requins pointes noires. Le spot est idyllique (plage, cocotiers, lagon turquoise...) mais la zone de baignade grouille de petits requins de récifs... Qu'importe, ces animaux n'ont rien d'agressifs et sont habitués aux touristes, pas de soucis donc pour faire trempette au milieu des ailerons!


Notre guide du jour propose de nous faire une introduction au Va'a le lendemain matin. Le Va'a est une pirogue polynésienne traditionnelle, composée d'une coque simple, très profilée et reliée à un flotteur sur son côté gauche. Cette asymétrie rend l'embarcation très instable et il est très simple de chavirer. Pour éviter ceci, il est conseillé aux débutants de rester penchés côté flotteur afin de maintenir ce dernier en contact avec l'eau. Les navigateurs confirmés seront plus dans la recherche de "l'équilibre instable", où le flotteur touche à peine l'eau afin de ne pas ralentir le mouvement. Ce sport local se pratique dans des Va'a 1, 3, 6, 12 voire 16 places! Coordination et rythme sont obligatoires!



Des bulles pleins les yeux, nous sommes prêts à embarquer pour notre dernière destination, Fakarava, où les plongées promettent encore plus, avec en particulier un mur de requins moins profond, donc plus accessible à notre niveau.