Pour ceux qui n'auraient pas le courage de lire l'article jusqu'en bas, voici notre vidéo des meilleurs moments du mois de juin :

https://www.youtube.com/watch?v=jNuHbeDpIkU


Afin de conclure en beauté nos 4 mois en Nouvelle Calédonie, nous avions convenu de profiter du mois de Juin pour partir à la découverte des terres kanaks que nous ne connaissions pas encore, à savoir la brousse (toute la Grande Terre en dehors de Nouméa), les îles Loyauté et l'île des Pins.

Après avoir arpenté les îles loyauté début juin (voir articles correspondants), nous abordons un beau morceau de la Nouvelle Calédonie, qui n'est autre que le tour de la Grande Terre, l'île principale où l'on retrouve Nouméa, mais surtout des kilomètres de brousse et de tribus de plus en plus éloignées de la culture occidentale. Cette fois c'est sûr, le dépaysement nous attend!


Tout commence par la découverte du Coeur de Voh...


Allez, on s’envoie en l’air ?

Sur les pas de Yann Arthus Bertrand, venez découvrir la beauté du cœur de Voh. Que ça soit en ULM ou au cours d’une randonnée, la nature nous dévoile ses merveilles à qui ose prendre un peu de hauteur sur la côte ouest calédonienne. Le cœur, dessiné par la mangrove, en bordure de lagon, attire tous les amoureux de la nature (dont nous faisons partis), un beau clin d’œil de Madame nature !



Après cette escale pleine d'amour, nous repartons sur les routes, direction la pointe Nord de la Grande Terre, où nous attend le relais de Poingam. Cette pension sera notre point d'ancrage pour 3 nuits en tente, à déguster des festins sur notre feu de bois (principalement des pâtes et de la sauce). Le domaine, situé en bord de plage, est magnifique et suffisamment vaste pour être parcouru en mode randonnée. En chemin, nous croisons des chevaux sauvages, des marais salants où nous prenons un bain d'argile (bon pour la peau parait-il...) ainsi qu'une sorte de Robinson Crusoé vivant sur le domaine de très peu de choses. Il nous fera découvrir la petite unité de distillation de niaouli du site et nous permettra de rincer notre seconde peau argileuse avec de l'eau florale de niaouli. Notre routine gastronomique sera interrompue par une soirée au restaurant du gîte, où avons goûté du bénitier (gros coquillage) et du cerf.




Nous voilà repartis sur la route, direction Poindimié, sur la côte Est, où nous serons accueillis dans la famille de Poapi, une amie kanak de Fabien. En chemin, nous prenons le temps de gravir les crêtes d'Arama en randonnée, afin d'accéder à des points de vue panoramiques sur les littoraux Est et Ouest de l'île. Les paysages s'offrent à nous, dévoilant leur splendeur à mesure que nous marchons.



Nous arrivons à Poindimié en fin d'après midi, à la tribu Tibarama, où résident nos hôtes. C'est pour nous l'occasion de "faire coutume" de façon traditionnelle. La coutume est un acte très important dans la culture kanak, il s'agit de montrer par le geste (cadeau de remerciement) et surtout la parole, son respect de la tradition et sa gratitude pour l'hospitalité. Afin de personnaliser notre coutume, nous avons garni notre présent de produits de nos régions respectives (pâté, vin rouge, cidre, boite de chocolat en forme de tour Eiffel...).


Notre coutume a été très bien reçue et l'accueil au delà de toutes nos espérances : Hébergement dans un faré traditionnel (abri en bois et feuilles de palmier, nattes tressées pour dormir), repas gargantuesques midi et soir (pizzas au feu de bois, cochon rôti au feu de bois...), cuisinés par Mariella, la maman de Poapi. Rassasiés, nous prenons le temps de discuter avec les gens de la tribu, qui nous expliquent leur vie loin de Nouméa et encore plus de la France! Ici, pas de stress, la vie suit son cours, à son rythme. Tout le monde se connaît, les gens se respectent comme ils respectent les traditions ancestrales (les relations dans la tribu ne changent pas, les enfants restent vivre sur les terres de leurs parents, séparées équitablement entre chacun, ici la notion de propriété privée est très différente de chez nous, et des terrains superbes situés en bord de plage se lèguent et se partagent, alors qu'ils coûteraient une fortune en métropole).



Notre première nuit dans la tribu aura été perturbée par l'arrivée d'un énorme Bernard l'Ermite sur le lit à 4h du matin... Heureusement, plus effrayé que nous, le monstre a fini par fuir.


Afin de remercier nos hôtes, nous leur préparons une tartiflette à la raclette (un scandale par chez nous, qui passe inaperçu dans ces contrées lointaines...). Au moins aussi nourrissant que les plats locaux, notre repas a du succès! Pour éliminer l'excédent de calories ingurgité en quelques jours, nous organisons une sortie kayak afin de découvrir l'îlot Tibarama, situé en face de la plage, à 15 minutes de rame. L'îlot est charmant, nous en faisons le tour à pied et rencontrons quelques pêcheurs venus capturer leur stock de sardines. Après une courte session PMT (l'eau se refroidit de plus en plus, nous en sommes à 23 degrés, c'est difficile ...) nous rentrons pendre congé de notre famille d'accueil.



Cette escale à Poindimié aura surtout eu pour vocation de nous immerger dans la culture locale, basée sur le partage et les rencontres. Pour nous remercier d'avoir respecté la coutume, ils ne nous laissent pas repartir les mains vides, et c'est les bras chargés de miel, stylos et porte-clés gravés que nous repartons vers Hienghène.


Si Hienghène est surtout réputée pour sa poule (formation rocheuse au large du village ressemblant à une volaille), cette destination restera notre coup de cœur de la Grande Terre pour ses paysages à couper le souffle et ses fonds marins encore une fois impressionnants. En effet, la proximité d'une chaine rocheuse dans les terres permet d'avoir des points de vue exceptionnels sur le lagon et le village, comme lors de l'ascension des Roches de la Ouaïème, qui surplombent le dernier bac de Nouvelle Calédonie (bateau pouvant transporter quelques voitures afin de traverser la Rivière Ouaïème, ouvert H24). 2 plongées plus tard et nous voilà conquis par l'architecture majestueuse des profondeurs (tunnels, grottes etc.) ainsi que par la présence de nombreuses gorgones (coraux assez rares, rouges et arborescents).




Nous avons profité de cet arrêt pour déguster "le meilleur bougna de Nouvelle Calédonie" (plat typique à base de poulet, tarot, igname, riz, lait de coco, patate douce ...) cuisiné par Arlette. Résultat: très bon, mais point trop n'en faut! Enfin les cascades Colnett et Tao nous auront offert des pauses fraicheur bien méritées.



Afin d'accéder à notre dernière étape (Thio et ses mines de nickel), nous empruntons la route de Canala, l'unique route à horaires de Nouvelle Calédonie (la voie ne permettant pas de se croiser, chaque heure est dédiée au trajet dans un sens ou dans l'autre). Nous y parvenons avec un peu de retard mais tentons tout de même notre chance, bien qu'un gendarme nous ait indiqué quelques minutes auparavant que cela risquait d'être difficile avec notre "trottinette" (sympa pour la clio!). Finalement pas de problème majeur, la route s'élargit de temps en temps pour permettre les croisements inattendus, et nous serions presque déçus que la route ne s'avère pas à la hauteur des mythes qui la précèdent (risque de caillassage, chemin en bordure de falaise etc.).


C'est donc sans encombre que nous débarquons à Thio pour une journée dédiée à sa mine de nickel. La visite guidée se révèle passionnante, nous apprenons énormément sur les phases de production de nickel (utilisé essentiellement pour créer l'alliage de chrome) et avons même la chance d'assister à un tir de mine (explosion de la roche), plus assourdissant qu'impressionnant. Principale richesse du territoire, le nickel est exploité du Nord au Sud de la Grande Terre, et exporté en grande quantité malgré un marché en perte de vitesse.



C'est donc avec des souvenirs plein la tête que nous avons regagné Nouméa, son activité et ses bouchons!


Pour résumer le tout en images, voici notre vidéo des meilleurs moments du mois de juin :

https://www.youtube.com/watch?v=jNuHbeDpIkU